Publié dans Editorial

Coup vache !

Publié le mercredi, 03 février 2021

Ahmad Ahmad reprend officiellement ses fonctions de président de la Confédération africaine de football (CAF) au Caire, en Egypte. Et cela des suites de la décision transitoire mais irrévocable du Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Les instances de la FIFA, en dépit de sa toute-puissance sinon sa dictature dans l’univers du ballon rond à l’échelle de la planète n’y peut rien. Le TAS ira statuer son cas définitivement le 2 mars soit 10 jours francs avant l’élection du nouveau président de la Confédération africaine. D’emblée, la question cruciale se pose : « Ahmad va-t-il pouvoir s’aligner, de nouveau, dans les starting-blocks ? » Mais en attendant, il va retrouver son poste de président de la CAF.
Pour un camouflet en plein visage de la FIFA, c’en est un ! Pour cause, le 23 novembre 2020, les instances dirigeantes de la FIFA, sous l’impulsion implacable de son président Gianni Infantino, écartèrent le Malagasy Ahmad Ahmad, président en exercice de la CAF, de la course au poste de président auquel il s’est porté candidat à sa propre succession. En fait, selon la décision en question, Ahmad est suspendu pour cinq ans de toute fonction sportive. Une sanction sévère dont les ondes de choc atteignent certainement le pays d’origine du président sanctionné à savoir Madagasikara et même bafouant l’honneur de tout un peuple, tous les Malagasy. Evidemment, accusé de malversations qu’il juge infondées, Ahmad ne s’est pas laissé piétiner dans la boue. Il interjetait en appel auprès du TAS. Même à titre provisoire, il a gagné.
Seulement, la question de sa candidature hante les esprits. Dans tous les cas de figure, il s’agit d’un coup vache. L’arrêt du TAS sortait après que la FIFA a annoncé la sanction soit dix jours avant la date du scrutin. Et les noms candidats retenus ont été déjà publiés. Mais, Ahmad se réserve le droit de lutter. Il va remuer ciel et terre. En tout cas, après ce revirement de la situation ou ce rebondissement inattendu de ce qu’il convient d’appeler « Affaire Ahmad », les espoirs sont permis. Et qu’il va pouvoir continuer à apporter des changements au sein de cette Institution qui a la haute main sur le sport-roi en Afrique. Des pays comme le nôtre ont tiré des avantages, pas des moindres, grâce au vent de renouveau qui a soufflé au sein de l’instance dirigeante de la CAF. Madagasikara et d’autres Nations à l’instar de la Mauritanie n’a jamais pu franchir le cap du Canal de Mozambique durant les rencontres comptant pour les phases éliminatoires des finales de Coupes d’Afrique des Nations (CAN) qu’après les nouvelles dispositions apportées par le président Ahmad. En effet, la CAN était, des décennies durant, l’apanage des grandes formations composant le Top 10 à l’instar du Sénégal, du Cameroun, d’Egypte, du Ghana, du Maroc. Bref, les « mondialistes » du Continent noir. Une hégémonie imperturbable ! Les petits « poucets » n’avaient aucune chance de les détrôner. Mais désormais, la donne change, et c’est toute l’Afrique qui sort vainqueur…. 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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